USA : DAY 3

18 juillet : Il est 2H30 du matin, je n'arrive plus à dormir : satané décalage horaire...Je prends mon Fred Vargas et je trouve le sommeil vers 5H00, enfin...

7H00 :le réveil sonne. Aujourd'hui, c'est le jour J, je vais voir le grand canyon... Petit déj aux cookies et gaufres (faute de Pan cakes!!) mais toujours pas de lait (grrrr) ni de Nutella (lol).

9H00 : Nous entrons dans l'Arizona (mmm "arizona Dream"), c'est l'Etat qui comporte le plus de réserves indiennes, en particulier, Navajo et Appaches. C'est là, que la guerre entre natifs américains et colons WASP a duré le plus longtemps.

Nous retrouvons la route 66 à Selligman, qui nous est annoncé de loin, grâce à un gigantesque "S" blanc, peint sur le versant d'une colline. Cette tradition date de la ruée vers l'or, il s'agissait de la première ballade mixte : garçons et filles, en âge de se côtoyer, devaient repeindre la lettre chaque année...

Ce matin, dans le bus, petit cours de géologie : Le Colorado prend sa source à plus de 4500 m d'altitude dans l'Etat éponyme. Il né de la fonte des glaciers et entraîne avec lui beaucoup de roches. Au départ de son voyage, ce petit fleuve de quelques 250 Km de large rencontre du granit, trop dur à creuser. Puis, il arrive sur un plateau tendre de grès dans lequel il va creuser un "grand Canyon" de près de 2000 m de profondeur et dont les lèvres sont séparées de 17Km en sommet et de 500 m en bas. Les différentes strates ou couches de sédimentations n'ont pas les mêmes couleurs ce qui fait de lui, un arc en ciel de roches...

On trouve au sommet de ce trou béant, un climat de basse montagne qui permet l'apparition d'arbres et la rencontre avec de charmants ours ou cerfs. Tout au fond du gouffre, par contre, les lézards se régalent de se climat semi-tropical et l'ont peut apercevoir des cactus.

Bref les paradoxes et la diversité du grand canyon sont légendaires, je vous laisse plutôt apprécier la star de la journée :

A vrai dire, au sommet de ce gigantesque canyon, je ne me rends pas compte de sa profondeur. Je suis même un peu déçue car je m'étais imaginée prise de vertige, le coeur battant la chamade... Un jour, je reviendrai et en rafting je naviguerai tout en bas de ce trou, seul moyen de prendre sa mesure. Même, ceux qui ont pris l'hélico, n'ont pas pu apprécier ce géant... Mais rien à dire c'est magnifique, la nature montre, ici, sa force et son empreinte temporelle, ça coupe le souffle...

Je me retrouve à nouveau dans le bus qui suit "little Canyon", qui nous emmène en pays Navajo. Ce soir nous dormirons chez les indiens à Grey Mountain et demain...demain...
Un Haïku par jour c'est la règle :

"Moi, infiniment petite

et cette sculpture gigantesque

et cet oiseau simplement"