lundi 19 décembre 2011

Collector au tri postal

Samedi dernier, enfin, je suis allée admirer l'exposition Collector, environ 150 œuvres achetés par le CNAP (Centre national des arts plastiques : établissement public qui a une budget de 3 millions d'euros chaque année pour aider des jeunes artistes en achetant des œuvres d'arts, conserver les collections publiques, mise ne valeur de ce patrimoine, publications, aides ou allocations aux galeries qui exposent de jeunes artistes).

Je me suis bien inspiré des panneaux explicatifs, du livret pédagogique ici et du journal La Voix du Nord, Nord éclair spécial expo tripostal. Pour les photos, je les aurai toutes mises, mais j'en ai fait trop et j'ai choisi celles qui illustrent bien mon propos...

Cet expo se divise sur Trois niveaux :Niveau 1 : "Les grands trans-Parents" (cf Man Ray ). Quelle est la filiation des artistes? Que reste -t-il à faire pour les jeunes artistes? Il s'agit ici, de montrer que les artistes s'inspirent, détournent ou réfléchissent sur les œuvres d'art emblématiques les ayant précédées.

J'ai trouvé cet étage amusant, notamment sur les réutilisations de la Joconde (petite redécouvertes des photos de Doisneau sur le public venant voir la Joconde) , de cette DS transformée plutôt pas mal...j'aurai bien aussi croqué dans la pomme verte du chapeau de Magritte...
Niveau 2 : "Dommages collatéraux" : ou le décryptage par les artistes de la société de l'image.
Mise en garde face à l'image (photos de guerre), prise de conscience de la société de consommation : L'artiste utilise les mêmes armes que la société dans laquelle il vit pour dénoncer l’éphémère, faire de l'oeuvre un simple produit de consommation :l'art n'appartient plus à une élite et utilise les méthodes industrielles comme l'acrylique, la sérigraphie, perte d'unicité de l’oeuvre. L'artiste ne veut pas forcément faire du beau, la réflexion passe en premier. Parfois, c'est un véritable pied de nez aux convenances esthétiques...
Philippe Stark : c’est une « façon de péter à table face au minimalisme ambiant. » c'est clair que les tabouret version nains de jardin, j'ai trouvé ça affreux et kitsch, pari remporté pour Philippe !! (péter c'était peut être moins voyant ...).

C'est l'objet simple, usuel qui devient art par la volonté de l'artiste ; "ready made" ex : Boîte de soupe Campbell de Warhol.
Niveau 3 : "Life is a killer" : autrement dit : l'homme face à son unique destin : la mort. Le thème de la vanité si cher aux peintres du baroque surtout hollandais revient ici en force. "Memento mori" ça c'est sur !!! je m'en rappelle à chaque œuvre que je regarde surtout à ce plafond en anamorphose dont le secret se reflète dans de grosses billes métalliques... Beaucoup d'oeuvres reprennent le fameux crâne des vanités : vanité, tout n'est que vanité : c'est le caractère transitoire de nos vies, la faible importance finalement de nos possessions (société de consommation du niveau 2). Finalement notre savoir, nos connaissances sont peu de choses, le genre humain ne survit pas au passage de la faucheuse...

Finalement à quoi cela sert-il d'être venue à cette exposition?

C'était une super expo et franchement dépêchez vous, elle ferme bientôt ses potes !! Et comme je suis un peu vaniteuse, j'y retournerai peut être ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonne année à vous 3. Qu'elle soit douce, inspirée et engagée.
bises
Aurélia